anonymous
2009-04-29 06:12:21 UTC
# Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
# Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
# Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
# Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
# Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
# Dans la même prison le même mouvement.
# Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
# Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
# Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
# Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
# Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
# Aussi quelle pâleur! la cendre est sur leur joue.
# Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las
# Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
# Ils semblent dire à Dieu : "Petits comme nous sommes,
# Notre père, voyez ce que nous font les hommes !"
# O servitude infâme imposée à l'enfant !
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